Faites-vous ces erreurs quand vous fixez vos objectifs pro ?
Se fixer des objectifs dans sa vie professionnelle, c’est top. Impossible d’atteindre des objectifs qui n’ont jamais été fixés, n’est-ce pas ?
Par contre, quand on n’atteint pas ses objectifs, c’est un peu plus frustrant, on est déçu, on se remet en question et on envisage une reconversion en élevage de loutres en Alaska.
Et si le problème était justement la manière dont ces objectifs ont été fixés ? En effet, il n’est pas si évident de se fixer des objectifs pro correctement, on fait souvent des erreurs. On vous explique les plus communes de ces erreurs, et comment les éviter.
Erreur n°1 : se fixer des objectifs irréalistes
Quand on fixe ces objectifs, on cherche à être ambitieux : un objectif trop facile n’a aucun intérêt, et n’aura pas un caractère motivant. On rêve grand. Alors rêver grand oui, mais pas trop tout de même. Si l’objectif est irréaliste, il ne créera en vous aucune motivation, car inconsciemment vous aurez déjà abandonné avant même d’avoir commencé : vous n’y croyez pas. Et c’est bien là le problème !
Si votre objectif est par exemple d’améliorer la fidélisation des nouveaux arrivants dans votre entreprise, en renforçant les process d’onboarding, mais que vous n’avez aucune expérience en la matière, ne vous fixez pas un objectif de +70% de fidélisation. Un bon petit +20% est un objectif bien plus réalisable, et donc in fine plus motivant.
On retrouve cette notion de « réaliste » dans la méthode smart, méthode qui a fait ces preuves pour fixer vos objectifs. Pour rappel, un objectif smart, c’est un objectif :
- Spécifique
- Mesurable
- Atteignable
- Réaliste
- Temporellement défini
Erreur n°2 : sous-estimer le temps nécessaire pour atteindre l’objectif
Vous savez ce qu’on dit quand on souhaite estimer le temps nécessaire pour faire soi-même des travaux dans sa maison ? « Estimez le temps nécessaire et multipliez-le par 3 ».
Alors multiplier par 3, oui c’est beaucoup, mais ça démontre bien une vérité : nous avons tous naturellement tendance à sous-estimer le temps nécessaire pour accomplir une tâche, atteindre un objectif. En cause, les nombreuses embûches semées sur notre chemin, que nous n’avions pas anticipé. Un point donc important à prendre en compte pour atteindre les objectifs définis.
La solution : découper son objectif en ensemble de sous-tâches, afin d’estimer le temps nécessaire pour chacune d’entre-elles, et ainsi avoir une vision globale plus précise. Pour reprendre l’exemple du renforcement d’un process d’onboarding, vous pourriez diviser celui-ci en différentes étapes :
- Analyse des points qui posent problème dans le process d’onboarding actuel
- Étude sur les différentes alternatives pour régler ce problème
- Choix d’une ou plusieurs alternatives
- Mise en place effective de ces alternatives
- Analyse de l’effet sur le turnover après 6 mois
À noter également un point évident pour éviter ce problème de sous-estimation du temps : l’expérience. Plus on a l’habitude de réaliser quelque chose, plus on a une vision précise du temps nécessaire pour le faire, toujours utile pour estimer le temps qu’il faut pour atteindre ses objectifs professionnels.
Erreur n°3 : se fixer uniquement des objectifs pros
On fait un article sur les erreurs à éviter quand on fixe ces objectifs pro, et on est en train de vous dire qu’une de ces erreurs est justement de se fixer uniquement des objectifs pro, hérésie nous direz-vous ?
Eh bien pas du tout. Il est important ne pas se concentrer uniquement des objectifs pro, mais aussi des objectifs perso, qui vous apporte de la joie et de la bonne humeur (non pas que votre job ne vous apporte pas de joie, hein !). Quelques exemples : passer plus de temps avec sa famille, lire l’intégrale d’Harry Potter en allemand, finir ce puzzle sur lequel vous bloquez depuis 6 mois… Bref, à voir de voir ce qui compte pour vous !
Se fixer des objectifs non pas uniquement dans sa vie professionnelle mais aussi dans sa vie personnelle permet de conserver un bon équilibre vie pro/vie perso. Au final, il y aura des répercussions positives des deux côtés.
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Erreur n°4 : se fixer uniquement des objectifs en fonction de ce que les autres attendent de nous
Si vous êtes Office Manager, il est possible que vous ayez une partie de rémunération variable, et qui dépend donc de l’atteinte de certains objectifs.
Ces objectifs sont généralement fixés d’un commun accord (ou d’un commun désaccord, ça dépend des cas) avec votre hiérarchie. Au mieux, vous êtes donc influencés par votre hiérarchie dans la manière de fixer ces objectifs, au pire, vous les subissez complètement. Ces objectifs sont bien sûr importants, ne serait-ce que parce qu’ils vous permettent de débloquer une partie de votre rémunération, il n’est donc pas question de les mettre à la trappe.
Cependant, ils ne suffisent pas : vous devez aussi vous fixer vous-même des objectifs, lesquels ne dépendent de personne d’autres que vous dans la manière dont ils sont fixés. Ce doit être VOS objectifs. Et cela est aussi vrai dans les objectifs personnels, dont nous venons de parler au point précédent : faites attention à l’influence de votre entourage, parfois involontaire, dans le choix de vos objectifs. Gardez le contrôle.
Erreur n°5 : se fixer trop d’objectifs
Erreur très commune : se fixer trop d’objectifs, et finir par se décourager. C’est une erreur à laquelle les Office Manager sont particulièrement exposés. En effet, le champ d’action du métier étant très large, on peut être tenté de se fixer une multitude d’objectifs, dans différents domaines, avec un plan d’action complétement irréaliste :
- Revoir le process d’onboarding (oui, on aime bien cet exemple)
- Déployer un nouveau logiciel de gestion de la paie
- Mettre en place des enquêtes de satisfaction collaborateurs
- Organiser au moins 3 teambuildings lors des 12 prochains mois
- Automatiser les process de relance des paiements
- Mettre en place un suivi du parc informatique
- Etc, etc…
Le problème ici est assez simple : en se fixant trop d’objectifs, nous n’avons pas suffisamment de temps ni d’énergie à consacrer individuellement à chacun de ces objectifs.
Comme souvent, la qualité prime sur la quantité, mieux vaut donc se fixer un peu moins d’objectifs, et se donner les moyens de les atteindre.
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Erreur n°6 : se fixer des objectifs « négatifs »
La manière dont vous rédigez vos objectifs a clairement une influence sur la façon dont vous les percevez.
Reprenons l’objectif dans lequel vous souhaitez améliorer le process d’onboarding, dans le but d’améliorer la fidélisation de vos nouveaux collaborateurs (quoooi, encore cet exemple ??!!). Une manière de rédiger cet objectif pourrait être :
- Réduire le turnover de X%
Vous voyez le problème ? On utilise ici le mot « réduire », mot qui a une connotation négative. Même si cela se passe de manière inconsciente, l’effet sur l’atteinte de l’objectif est bien réel. Émotionnellement, il dégage un impact négatif, et il est donc plus difficile d’y consacrer de l’énergie. On pourrait aussi prendre l’exemple d’un objectif bien commun « perdre du poids », c’est pareil, le mot « perdre » à une connotation négative. Il y a des manières bien plus « positives » de formuler un objectif :
- Augmenter la fidélisation de X%
Ou pour la perte de poids, « améliorer ma santé et mon bien-être ». Bref, vous avez compris l’idée : formulez vos objectifs de manière positive !
Erreur n°7 : ne pas passer en revue ses progrès
Atteindre ses objectifs, ça peut prendre plus ou moins de temps. Parfois, c’est long, et on peut avoir l’impression de ne pas avancer.
Comment faire donc pour ne pas désespérer ? La solution est simple : il faut régulièrement passer en revue ces progrès. Comme nous l’avons vu précédemment, il est intéressant de décomposer ses objectifs en sous-étapes. Lorsque ces différentes étapes sont atteintes, célébrez vos succès, et rendez-vous compte du chemin accompli, même si l’objectif global n’est pas encore atteint ! Peu importe si le progrès est lent, vous avancez. Comme à bicyclette, c’est quand on arrête de pédaler qu’on tombe. En consultant régulièrement le bon avancement de vos objectifs, vous vous accordez un peu de mérite, et au passage un petit shoot de motivation, qui est toujours la bienvenue.
Vous pouvez aussi profiter de ces instants pour mettre à jour vos objectifs, en fonction de vos enseignements. Vos priorités peuvent avoir changées. Il ne faut pas considérer vos objectifs comme quelque chose de gravé dans la marbre, immobile : accordez-vous le droit de les modifier si nécessaire.
Erreur n°8 : ne pas tirer parti des échecs
Aussi bien définis soient-ils, certains de vos objectifs ne seront jamais atteints, ils se traduiront parfois en échec. Bien sûr, ce n’est pas facile à digérer, mais c’est toutefois normal.
Sans vouloir la jouer scénario classique du cinéma américain, chaque échec peut avoir une leçon à vous donner, si on prend le temps de l’analyser. Que pourriez-vous faire la prochaine fois pour faire mieux ? Dans quel domaine avez-vous besoin de vous améliorer ? De quelles ressources avez-vous besoin pour être plus efficace ?
C’est ainsi qu’on progresse !
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